lunes, 23 de abril de 2018

AIRS DE PRINTEMPS, 

ENFIN!!

Après un long et « frais » hiver, comme on dit à Burgos, le printemps est enfin arrivé avec son temps plus agréable et ensoleillé, ses fleurs et ses envies de poésie. Parce que c’est pendant cette saison que nous nous sentons plus inspirés pour montrer nos sentiments, n’est-ce pas ?

En France on célèbre  depuis  20 ans  ce qu’on appelle Le Printemps des Poètes. C’est ainsi que la vitalité de la poésie se propage par tout le pays et que de nombreuses actions poétiques se déploient avec la collaboration de poètes, éditeurs, enseignants, élèves, bibliothécaires, chanteurs, comédiens, musiciens,  et bien sûr, lecteurs de toute sorte. Chaque année on choisit un mot comme thème et pour cette édition il s’agit de  l’Ardeur  qui est, d’après la directrice de l’initiative Sophie Nauleau, « un vocable vaste et généreux qui, à lui seul, condense l’élan et l’inspiration poétiques ».

Si vous cherchez au dictionnaire ce mot vous trouverez comme traductions ardor, entusiasmo, ahínco ou empeño, ce qui nous faut justement pour finir l’année. C’est pourquoi  je vous propose cette fois de créer un petit poème avec ce sujet général. Il suffirait d’écrire quatre vers sur un papier et le rendre à la professeure qui l’affichera sur un grand poster au collège de façon anonyme. Votre effort sera comme d’habitude récompensé et surtout on apprendra autrement la langue, le but de ce blog.

Pour vous encourager et profiter du plaisir de la lecture, je vous copie un exemple  de poème extrait de À la verticale de soi ©Éditions Guérin de Stéphanie Bodet  trouvé sur le site officiel de Le printemps des Poètes clique ici  mais vous pouvez aussi y lire d’autres. Et que l'ardeur vous accompagne et vous guide jusqu'au mois de juin!! À bientôt!

J’ai demandé la lune au rocher
J’ai pensé qu’en m’agrippant
Je sauverais l’instant
J’ai pensé qu’en m’accrochant
J’arrêterais le temps

 J’ai demandé la lune au rocher
Et j’y ai cru longtemps
M’entraînant
Soulevant des poids
Brisant des plumes

Je n’ai pas vu venir
Passer
Rides années
Tout entière absorbée par le rocher
Je le caresserai toujours
Car je crois au vieil amour 
qu’on rajeunit 
De l’aile chaque jour
Mais je cède maintenant aux caprices du vent
Va mon cœur
Mène moi où tu voudras

J’ai demandé la lune au rocher
Et j’ai cru lire un jour sur sa face
Impassible
« Oublie-la »

Et j’ai reçu en partage
L’étoffe des nuages
Qui déploie ses formes étranges
Le sourire des mésanges
Le vieux pin qui là-haut
Doucement se balance
L’amour
Encordé à jamais


J’ai demandé la lune au rocher

Et il m’a tout donné 







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