AIRS DE PRINTEMPS,
ENFIN!!
Après un long et « frais » hiver, comme on dit
à Burgos, le printemps est enfin arrivé avec son temps plus agréable et
ensoleillé, ses fleurs et ses envies de poésie. Parce que c’est pendant cette
saison que nous nous sentons plus inspirés pour montrer nos sentiments, n’est-ce
pas ?
En France on célèbre depuis 20
ans ce qu’on appelle Le Printemps des Poètes. C’est ainsi que la vitalité de la poésie se propage par
tout le pays et que de nombreuses actions poétiques se déploient avec la
collaboration de poètes, éditeurs, enseignants, élèves, bibliothécaires,
chanteurs, comédiens, musiciens, et bien
sûr, lecteurs de toute sorte. Chaque année on choisit un mot comme thème et
pour cette édition il s’agit de l’Ardeur
qui est, d’après la directrice de l’initiative Sophie Nauleau, « un vocable vaste et généreux qui, à lui
seul, condense l’élan et l’inspiration poétiques ».
Si vous cherchez au dictionnaire ce mot
vous trouverez comme traductions ardor,
entusiasmo, ahínco ou empeño, ce
qui nous faut justement pour finir l’année. C’est pourquoi je vous propose cette fois de créer un petit poème avec ce sujet
général. Il suffirait d’écrire quatre
vers sur un papier et le rendre à la professeure qui l’affichera sur un
grand poster au collège de façon anonyme. Votre effort sera comme d’habitude récompensé
et surtout on apprendra autrement la langue, le but de ce blog.
Pour vous encourager et profiter du plaisir
de la lecture, je vous copie un exemple de poème extrait de À la verticale de soi ©Éditions
Guérin de Stéphanie Bodet trouvé sur le site officiel de Le printemps des Poètes clique ici mais vous
pouvez aussi y lire d’autres. Et que l'ardeur vous accompagne et vous guide jusqu'au mois de juin!! À bientôt!
J’ai demandé la lune au rocher
J’ai pensé qu’en m’agrippant
Je sauverais l’instant
J’ai pensé qu’en m’accrochant
J’arrêterais le temps
J’ai pensé qu’en m’agrippant
Je sauverais l’instant
J’ai pensé qu’en m’accrochant
J’arrêterais le temps
J’ai demandé la lune au rocher
Et j’y ai cru longtemps
M’entraînant
Soulevant des poids
Brisant des plumes
Je n’ai pas vu venir
Passer
Rides années
Tout entière absorbée par le rocher
Passer
Rides années
Tout entière absorbée par le rocher
Je le caresserai toujours
Car je crois au vieil amour qu’on rajeunit
Car je crois au vieil amour qu’on rajeunit
De l’aile chaque jour
Mais je cède maintenant aux caprices du vent
Va mon cœur
Mène moi où tu voudras
Mais je cède maintenant aux caprices du vent
Va mon cœur
Mène moi où tu voudras
J’ai demandé la lune au rocher
Et j’ai cru lire un jour sur sa face
Impassible
« Oublie-la »
Et j’ai cru lire un jour sur sa face
Impassible
« Oublie-la »
Et j’ai reçu en partage
L’étoffe des nuages
Qui déploie ses formes étranges
Le sourire des mésanges
Le vieux pin qui là-haut
Doucement se balance
L’amour
Encordé à jamais
J’ai
demandé la lune au rocher
Et il m’a tout donné
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